équipe nationale de foot japonaise

Publié le par Bruno

La semaine dernière, j'ai pu regarder mon premier match de foot de l'année (au Japon, c'est moins facile de regarder, surtout à cause des horaires. Dans certains endroits d'Hiroshima, on peut regarder les matchs de championnat anglais premiere league, mais pour regarder un chaud Lorient-Valenciennes de ligue 1, c'est un peu moins évident.)

Il ne s'agissait pas de n'importe quel match. L'affiche, oh combien alléchante, était Japon - Emirats Arabes Unis.
Match comptant pour les éliminatoires zone Asie afin de pouvoir accéder à la prochaine coupe du monde. (comme les récents Lituanie-France et France-Lituanie pour la zone Europe)
Au début, j'ai cru que cela allait être dur pour le Japon, les Emirats Arabes Uniens (?) présentant dans l'ensemble un physique beaucoup plus impressionnant que celui des Japonais, notamment au niveau de la taille.
Finalement, le Japon a ultra dominé de la première à la dernière minute, avec une grosse possession de balle, et un vrai football léché d'équipe, assez agréable à suivre, souvent à une touche de balle. Au contraire, on n'avait pas l'impression d'une équipe du côté des Emirats, les joueurs ne se trouvant pas et donnant l'impression de ne pas se connaitre. Et puis beaucoup moins d'engagement une volonté largement moindre de l'emporter.
Quand on regarde le classement de ces éliminatoires, on comprend mieux. Le Japon est à la lutte avec l'Australie pour la première place du groupe (pour l'instant le Japon est premier) tandis que les Emirats sont quasi-éliminés.

Au final, le Japon a gagné largement 1-0. Mais cela aurait pu faire beucoup plus si les attaquants avaient été de vrais tueurs. Le but a été assez tardif, je me suis même dit à un moment avant le but que le Japon allait finir de regretter toutes ses occasions manquées, et se voir marquer un but sur un contre assassin à la toute fin du match, comme cela arrive de temps en temps en foot. Mais il n'y eut pas de hold-up.

J'ai été impressionné globalement par l'homogénéité et la grande qualité du jeu collectif japonais. Même si parfois c'était peut-être un peu trop collectif et pas assez tourné vers l'efficacité. J'avais l'impression qu'ils cherchaient parfois à rentrer dans le but adverse la balle au pied.
Alternance de jeu long, court, renversements de jeu droite-gauche, débordements sur les côtés, passage par l'axe, le jeu était varié, avec très peu de déchets techniques, ce qui m'a beaucoup étonné. Les transversales et passes longues étaient hyper précises et arrivaient directement dans les pieds du joueur recherché.
Je ne connaissais pas trop les joueurs au début, à la fin ça allait mieux. J'ai trouvé les attaquants pas spécialement réalistes et un peu limités, certainement le point faible de l'équipe, pas de grand attaquant pour convertir les occasions, par contre les défenseurs m'ont paru assez solides dans l'ensemble.
2 joueurs m'ont semblé pas mal: Endo et Tulio.

Et puis j'ai pu comprendre au fur-et-à-mesure: cette belle organision du jeu et ces passes hyper précises et si bien trouvées, elles étaient surtout le fait d'un seul homme: Nakamura.
A chaque fois que je trouvais une action bien construite ou belle, cela ne loupait bien: il y avait toujours Nakamura.
Ce joueur m'a semblé largement au-dessus du niveau général. Cela crevait l'écran. Il ne court pas beaucoup, mais est technique, avec un petit geste, il arrive à se dépêtrer finement de ses adversaires, a une superbe vison du jeu et une qualité de passe extraordinaire.
C'est d'ailleurs de lui qu'est venu le seul but de la rencontre, sur coup franc plein axe détourné par un joueur des Emirats.
Matsui, le joueur de Saint-Etienne, est entré pour les 10 dernières minutes du match.

En recherchant après le match, il s'avère que Nakamura, avec Matsui, est l'un des seuls joueurs de l'équipe à évoluer à l'étranger.
Plus précisément c'est le meneur de jeu des Celtic Glasgow. Il a été élu meilleur joueur de la saison l'année dernière en Ecosse.
Cela me rassure, même après longtemps sans foot, j'ai toujours le coup d'oeil pour repérer les bons joueurs.

C'est aussi le premier joueur à s'être fait interviewer par les journalistes à la fin du match. Le match se passait au grand stade de Yokohama je crois, le stade était rempli, les supporteurs étaient quasiment tous avec le maillot bleu de l'équipe nationale, et ce qui m'a étonné, c'est que les interviews des joueurs après match son retransmises sur les grands écrans du stade. Les gens restent dans le stade pour suivre les interviews et les joueurs s'adressent directement à la fois au journaliste et au public dans le stade après le match. L'un des joueurs interviewés a même commencé à chanter et a fait chanter le public après lui.
De quoi donner des idées au président Gomez de l'Estac.
J'aimerais bien voir quand même ce que cela donne si l'équie perd.


Publié dans actualité Japon

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